Captive State - de Rupert Wyatt - 2019
Dans un futur proche, les extraterrestres ont débarqué sur Terre et pris le pouvoir. Les humains continuent à y vivre sous leur joug pendant que les aliens pillent les ressources naturelles. Seuls changements : tout système numérique est désormais prohibé pour les humains, et chacun a un mouchard greffé dans le cou. D'un côté, une majorité d'humains qui collaborent avec l'envahisseur, de l'autre des résistants qui tentent de s'opposer tant bien que mal à l'envahisseur.
Tous ces personnages imbriqués donnent une réelle consistance à cet univers froid et dépressif.
Petite surprise que ce Captive State. Sélectionné pour occuper mon vol Séoul-Paris (comme Celle Que Vous Croyez, Unstoppable et Ola de Crimenes d'ailleurs), je l'ai lancé sans trop y croire, m'attendant à un navet de SF comme les Américains savent en pondre. C'est la présence de John Goodman en tête d'affiche qui m'avait motivé.
Bonne idée donc car, sans être un très grand film, Captive State fait partie de ces films de SF intelligents, bien écrits et qui s'intéressent fortement au présent. Le traitement très froid de l'image, assez classique pour ce genre de pellicule, fonctionne parfaitement. Le design des extraterrestres, tout à fait original, fait merveille et ajoute à la tension du film.
Mais c'est surtout par son scénario que brille Captive State. La bonne idée est de multiplier les points de vue et les personnages secondaires, en particulier les résistants, souvent brossés en quelques plans. En parallèle, nous suivons l'enquête du contre-espionnage (menée par John Goodman himself).
Tous ces personnages imbriqués donnent une réelle consistance à cet univers froid et dépressif. On regrettera un certain manichéisme, malheureusement trop banal dans ce genre de film. Une réussite tout de même, chaudement recommandée à tout fan de SF !
3/5
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