Deep End - de Jerzy Skolimowski - 1970

Mike, 15 ans et puceau, arrête l'école pour travailler dans une piscine. Il travaille avec Susan, une belle rousse ambigüe qui souffle le chaud et le froid sur le jeune garçon.

Ces variations participent elles aussi au rendu de l'état d'esprit du jeune héros décontenancé par la belle Susan.

Deep End est un film initiatique d'ouverture à la sexualité et à l'amour dans ce qu'il a de plus extrême à 15 ans.

Skolimowski s'amuse à balader son personnage de Mike dans les méandres des espoirs et déceptions amoureuses à une vitesse grand V. D'ailleurs, s'il développe par le menu son personnage de Mike, il est dommage de ne jamais nous offrir les clés de Susan, dont les réactions contradictoires apparaissent parfois comme des Deux Ex Machina du réalisateur pour faire avancer son scénario selon son bon vouloir.

Mais surement était-ce là son intention : nous placer, comme Mike, face à l'incompréhension de la gente féminine, ou au moins de Susan. Derrière cette étrange bluette se cachent de plus des personnages assez retors qu'il est agréable de découvrir si désagréables au fur et à mesure du film.

D'autant que la mise en scène n'est pas en reste. Entre plans fixes très cadrés et caméra libre, plans sages ou très explicites, ces variations participent elles aussi au rendu de l'état d'esprit du jeune héros décontenancé par la belle Susan.

Très bon film, sans crier au chef-d’œuvre, Deep End vaut le détour pour ce qu'il apporte de frais et d'inattendu. Jusqu'au bout.

IMDB

3/5