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Dark World - de Gerald McMorrow - 2008

Publié le par Z

4 personnes aux destins brisés. A Londres, Emilia est étudiante en art se met en danger gravement pour son projet artistique. Milo a perdu son père jeune, et se fait larguer la veille de son mariage. Peter, plus âgé, cherche son fils qui s'est "perdu". Dans la ville de Meanwhile, univers parallèle où la religion est obligatoire, Preest, le seul athée, se voit donné pour mission le meurtre de l'Individu, dangereux chef de secte.

L'homme sait tenir une caméra mais aussi nous offrir un scénario qui rend l'oeuvre réellement originale et captivante.

 

Voilà longtemps que je n'avais pas acheté un DVD au hasard. Grand bien m'en fasse, ce Dark World est une excellente surprise. Annoncé sur la jaquette comme puisant ses inspirations dans Dark City, Blade Runner, et V pour Vendetta, c'est dans ce premier uniquement qu'on peut en effet trouver une source d'inspiration certaine pour les visuelle de la ville fantastique, Meanwhile. Les 2 autres références ne sont là que pour appâter le chaland...

Car en dépit des références sus-cités et de la jaquette au ton très gothique, la plupart de l'action se passe dans le Londres contemporain. Et le film n'a rien d'un pamphlet politique. Seul un des personnages principaux vit dans un monde parallèle. Très inspirée par Dark City certes, mais aussi par Terry Gilliam et quelques peintres plus classiques comme Caravage, la ville fantastique de Meanwhile est très réussie. Sa personnalité visuelle, si elle n'est pas extrêmement originale, est convaincante et très jolie.

Quant à Londres, filmée avec des lumières très froides, elle sert de décor parfait pour suivre ces personnages en perdition.

Mais quel est le lien entre ces personnages ? Le talent de McMorrow sur Dark World tient justement dans l'écriture. Venu de la pub et du court métrage, l'homme sait tenir une caméra mais aussi nous offrir un scénario qui rend l'oeuvre réellement originale et captivante.

Remarquez que je ne fais que tourner autour du pot. C'est à propos, car ce scénario ne peut être raconté. Après nous avoir perdus lors des premières séquences, McMorrow nous distille les clés de compréhension du film petit à petit en faisant confiance à l'intelligence du spectateur.

Notez enfin les interprétations exemplaires d'Eva Green et Sam Riley (qui campait déjà merveilleusement le chanteur de Joy Division dans Control) pour obtenir la vraie bonne surprise qu'est Dark World.

Amateurs de film aux ressorts complexes, amateurs de films psychologiques, de visuels gothiques, vous serez tous ravis par ce Dark World, qui sans révolutionner le cinéma nous donne à voir une petite perle qu'il serait dommage de rater. A noter que c'est un scandale mais à l'instar du parfait Triangle, Dark World n'est jamais sorti en salles en France.

IMDB

3/5

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