Blow Up - de Michelangelo Antonioni - 1966

Thomas, photographe de mode reconnu, prend un jour des clichés volés d'un couple dans un parc. La femme les lui demande avec insistance, et Thomas va s'intéresser de près à ces clichés qui vont l'entrainer dans une étrange spirale. Et son pouvoir va sérieusement être questionné.

Voilà encore un film que l'on peut facilement découper en deux : l'avant et l'après révélation ! (Que je ne révélerai donc pas.) La première partie du film, quoi qu'un peu poseuse et intellectualisante, est un bon film noir magistralement mis en scène. Le dialogue entre Thomas et Jane est un grand moment, et la "scène des photos" est tout bonnement géniale. Antonioni fait patiemment monter la sauce, et la pression sur son personnage.

Et puis tout redescend comme un soufflé raté. L’enquête erre comme dans une BD de Jack Palmer, les réactions des personnages étant tout sauf logiques. Par exemple, la "scène des Yardbirds" est une des plus what-a-fuck de l'histoire du cinéma, et assez vite la fascination fait place à l'ennui. Heureusement, la scène finale, dans une veine surréaliste, vient ponctuer plus légèrement le propos pompeux de la dernière demi-heure.

Une déception tout de même de la part d'une Palme dOr dont j'attendais beaucoup plus. Pour une enquête un peu similaire, j'invite tout un chacun à (re-)découvrir l'Oiseau au Plumage de Cristal, le chef-d’œuvre de Dario Argento.

IMDB

3/5

Comments

[Dirty Max 666]

Comme tu le soulignes, "Blow Up" a été une source d'inspiration pour Dario Argento mais aussi pour Brian De Palma qui en a tiré une magnifique variation avec "Blow Out" (le titre est déjà un hommage direct à Antonioni).