Spring Breakers - de Harmony Korine - 2012
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Quatre jeunes et jolies jeunes filles s'ennuient dans leur banlieue. C'est le printemps et tout le monde est parti quant elles n'en ont pas les moyens. Elles décident finalement de faire un braquage puis partent pour un spring break. Celui-ci tourne mal et les voilà en prison. Un gangster nommé Alien paie alors leur caution et leur propose de continuer l'aventure avec lui.
Quand Harmony Korine a débarqué en 1997 avec Gummo, il montrait un réel talent à filmer le désarroi de jeunes gens totalement délaissés. Le fond comme la forme exprimaient un puissant désespoir que l'on n'avait que rarement ressenti. Avec Spring Breakers, le thème revient au premier plan. Ces quatre filles font une fuite en avant afin de combler leurs vies inintéressantes au possible. Sauf que Harmony Korine montre en plus une fascination pour son sujet qui dérange parfois. Si la forme et le propos restent d'une grande originalité, le fond réel est lui presque absent de son film. Et le film de virer étrangement vers un Tueurs Nés fort mal à propos.
Du coup, le film semble se prendre les pieds dans le tapis en proposant des rebondissements sans queue ni tête. Harmony Korine ne tient ni son scénario ni son idée centrale, et tout perd de sa force. Dur de dire le film est trop ambitieux ou pas assez, mais tout en restant agréable et original, il laisse une impression d'acte manqué.
2/5
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