The Forest of Love - de Sono Sion - 2019

A ma droite, un jeune puceau tout fraichement débarqué à Tokyo. Ses nouveaux amis, deux jeunes réalisateurs et une jeune dépravée sexy et boiteuse, lui font rencontrer une jeune femme pure qui vit dans le souvenir de son amie défunte. Mais Joe Murata, un escroc charismatique, lui vole la vedette et entraine la jeune femme dans une étrange relation sado-masochiste. Comme avec ses innombrables conquêtes. Mais quel lien avec ces étranges meurtres de jeunes femmes à Tokyo ?

Il faut vivre avec son temps. Parait-il.

Comme souvent dans les films de Sono Sion, la profusion d'un scénario foutraque rend l'exercice du synopsis périlleux. Les amateurs du génial réalisateur seront en terrain connu : de l'hémoglobine, des filles en petite tenue, et une destruction autant métaphorique qu'explicite des modèles familial et sociétal japonais.

Sono Sion ne recule devant aucun artifice : filtres, acteurs qui surjouent, hémoglobines par litres, flash-backs, la panoplie est complète. Mais avec Sono Sion, tout passe ! Faisant fi de toute crédibilité, il nous entraine dans son univers exubérant mais cohérent, quelque part entre Alejandro Jodorowsky et David Lynch.

Pourtant, The Forest of Love est loin d'être sa meilleure réalisation. Si on retrouve la plupart des thèmes de Guilty of Romance ou Cold Fish, il n'atteint pas la maestria de ces derniers. Il manque ce petit quelque chose qui nous scotche au siège et prend en otage nos tripes.

Notons enfin que toute sortie au cinéma est compromise car cette oeuvre est disponible sur Netflix uniquement, ce qui est un scandale. Mais que voulez-vous, il faut vivre avec son temps. Parait-il. The Forest of Love est recommandé à tous les amateurs de Sono Sion, et aux abonnés Netflix qui veulent découvrir son univers avant d'aller plus loin. Les autres se procureront les 2 films mentionnés plus haut.

IMDB

3/5