La Dolce Vita - de Frederico Fellini - 1960

Marcello est un photographe et reporter de stars. Il est tiraillé entre sa vie de conquêtes sous les projecteurs et sa femme possessive qui l'attend à la maison. D'ailleurs, il doit couvrir l'arrivé de la somptueuse actrice suédoise Sylvia.
Sur les presque 3h00 de film, j'en sauverais 1h00.
Attention, on s'attaque ici certainement au plus grand classique de l'histoire du cinéma italien. Un mastodonte en vue. Un monument immuable et révéré par tous les critiques et cinéphiles du monde entier. Palme d'Or à Cannes évidemment. Et comme bien souvent, cette Palme est annonciatrice d'un ennui précédent de peu une immense déception.
Difficile de ne pas reconnaitre à La Dolce Vita quelques fulgurances, quelques plans splendides. Une soirée chez un esthète, avec un caméra filant d'une chanteuse à une poétesse, de la salle au balcon, avec une fluidité millimétrée. Une foule en furie autour de 2 enfants qui auraient vu la Vierge, filmée comme une scène de chaos, presque une scène de guerre.
Les journalistes sont dépeints comme des vautours faisant leur beurre de les malheurs environnants. Le personnage Paparazzo donnera d'ailleurs son nom aux fameux paparazzi.
Passé les bons côtés, il faut surtout avouer que le film est une suite de scénettes pas toutes très inspirées, et que l'on passe beaucoup de temps à attendre la suivante avec un peu d'appréhension. Sur les presque 3h00 de film, j'en sauverais 1h00.
Le thème de l'homme déchiré entre le plaisir perpétuellement inconstant et la chaleur d'un foyer rassurant a été traité déjà de nombreuses fois, et je trouve déjà bien mieux. Reste la critique acerbe du journalisme, presque trop douce pour être pertinente.
Alors 2/5, comme le récemment chroniqué Headshot, mais pas du tout pour les mêmes raisons. Quand ce dernier restait moyen et prévisible de bout en bout, La Dolce Vita est surtout inégal. Quant à savoir ce qui lui a valu et lui vaut toujours ce statut de film culte intemporel, cela reste un mystère.
Si l'on veut du cinéma italien, j'orienterai plutôt vers Affreux, Sale et Méchant, la Grande Bouffe, ou du côté de Pasolini.
2/5
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