Le Voyeur - de Michael Powell - 1960

Le jeune Mark part tuer une prostituée, filmant toute la scène, la terrorisant dans ses derniers instants. Puis il va se repasser la scène chez lui. Cependant, la jeune Helen, vivant au rez-de-chaussée de la maison dont il occupe le premier étage, commence avec le jeune homme une bluette.
Tout est beaucoup trop démonstratif.
Difficile de juger Le Voyeur aujourd'hui, car deux angles d'attaque se confrontent. D'un côté, le film est un incroyable précurseur. En particulier, le film est le chainon manquant entre Alfred Hitchcock et Dario Argento.
De l'autre côté, Le Voyeur est un film qui a assez mal vieilli. En effet, les mécaniques du film sont très visibles, et le résultat malheureusement prévisible. Tout est beaucoup trop démonstratif, surement car le spectateur de l'époque en avait besoin.
Finalement, Le Voyeur commence à poser les bases et les thèmes d'un cinéma plus racé et qui vieillira, comble de l'histoire, beaucoup mieux que lui.
Reconnaissons enfin les qualités intrinsèques du film, en particulier le personnage principal, le Mark le voyeur, qui tente comme il le peut de paraitre normal malgré sa terrible condition. Le combat intérieur de Mark est intéressant, et l'idée de le plonger dans une histoire d'amour naissante excellente.
Malheureusement, cela n'empêche pas Le Voyeur ne présenter que peu de qualités pour le spectateur contemporain. Il est à réserver aux cinéphiles pour son indéniable modernité... pour un film de 1960.
2/5
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