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Tokyo Godfathers - de Satoshi Kon - 2003

Publié le par Z

C'est Noël. En ce jour saint, 3 clodos trouvent un nourrisson abandonné. Décidés à retrouver ses parents, ils partent pour une quête bien complexe. Et d'autant plus enrichissante que le bébé semble provoquer les hasards, presque miraculeux.

Comme une salade faite des meilleurs ingrédients qui se marieraient magnifiquement.

 

Qu'on se le dise, Tokyo Godfathers est un chef-d'oeuvre. Aborder le thème vraiment pas facile des sans-abris et des exclus sans aucune complaisance. Y traiter des côtés les plus sombres, et en sortir un film plein d'espoir, presque un feel-good movie. Ca c'est une performance !

Et ce succès est dû à de nombreux facteurs. Comme une salade faite des meilleurs ingrédients qui se marieraient magnifiquement.

Commençons par l'écriture. Satoshi Kon tient ici 3 personnages très forts et très riches. Et plus encore les liens qui unissent la tantouze, le loser et la fugueuse sont en même temps très profonds et très crédibles. Ajoutez à cela les péripéties qu'ils traversent et les résonances avec leurs propres vies, et vous avez un scénario 5 étoiles.

Les acteurs ensuite sont excellents. Les intonations des voix correspondent admirablement aux animations, et jamais le caractère animé n'est un handicap. Au contraire même, car les dessins de Satoshi Kon sont, comme dans Perfect Blue et Paprika, de toute beauté.

Ajoutez quelques effets numériques pour fluidifier l'animation, quelques rares déformations caricaturales des visages utilisées avec parcimonie, et enfin ces fameux fondus, pour les scènes de souvenirs ou de rêves, et vous obtenez ce qui se fait de mieux en animation.

Tokyo Godfathers fait partie de ces animés qui auraient pu être tournés en film classique, comme Le Tombeau des Lucioles ou Le Vent se Lève. Mais comme pour le chef-d'oeuvre de Isao Takahata, on se dit qu'une partie de la magie eût été perdue. Un (autre !) incontournable du regretté Satoshi Kon.

IMDB

5/5

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