Rome, Ville Ouverte - de Roberto Rossellini - 1945
1944, Rome est déclarée ville ouverte. Elle tombe alors sous occupation nazie. Certains luttent pour vaincre les fascistes, d'autres sont prêts à des compromissions pour leur propre intérêt. Et la plupart ne cherchent qu'à vivre plus ou normalement et être aussi heureux que l'on peut l'être sous le régime nazi.
La froideur du propos reste cependant intact.
A peine la guerre finie et Rome libérée, Rossellini filme l'occupation nazie à chaud. Tous ses personnages principaux sont d'ailleurs inspirés de personnages réels. Il aura la Palme d'Or en 1946 ex aequo avec de nombreux autres films pour la première édition du festival !
Bien sûr, le film a bien vieilli et l'image laisse parfois à désirer. Mais si le rythme est lent, la multitude de personnages ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer.
La froideur du propos reste cependant intact. Ici, un acte d'héroïsme vous vaut la mort. Point de superhéros pour vous sauver, et nul espoir de se la jouer à la Bruce Willis. Tout se paie chèrement, y compris la compromission.
Rome, Ville Ouverte est un film autant qu'un témoignage. Il vaut pour son scénario prenant, ses personnages attachants, et son côté historique. Incontournable pour les cinéphiles, les drogués aux testostérones du cinéma hollywoodien actuel passeront leur tour.
3/5
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