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Eyes Wide Shut - de Stanley Kubrick - 1999

Publié le par Z

Eyes Wide Shut - de Stanley Kubrick - 1999

Dr. William Harford a une belle femme, une belle petite fille, un gros porte-feuille, un sourire ravageur et sûr de lui. Alice, sa femme, a elle aussi tout pour être heureuse. Cependant, leur dernière soirée les amène l'un comme l'autre très proches de l'adultère. Le Dr. Harford est appelé durant cette même soirée pour soigner une prostituée droguée pour son hôte, un riche client. S'en suit une crise grave dans le couple, et une déambulation sans autre but que l'adultère pour le bon docteur.

Stanley Kubrick s'en est allé en nous laissant Eyes Wide Shut. Qu'il soit remercié, pour celui-ci comme pour tous les autres, qui sont autant de grands films pour les moins bons, de chefs-d’œuvre pour les meilleurs.

Dans Eyes Wide Shut, Kubrick explore les tréfonds du couple et la lutte contre la tentation. En particulier, il expose l'adultère comme autant de dangers potentiellement mortels pour qui y succombe.

C'est particulièrement original et d'une maitrise exceptionnelle dans la narration. C'est d'une beauté sans égale, avec des touches lynchiennes bien senties. Et quiconque a vu le film ne peut oublier cette orgie costumée. Jamais la tension sexuelle n'aura été aussi bien rendue qu'ici. Bref, Kubrick était un grand maitre, et naturellement Eyes Wide Shut est un grand film.

L'idée de faire jouer Kidman et Cruise, couple à l'écran comme dans la vie, est assez prenante. Et mettre Cruise sur son piédestal habituel (bel homme qui les fait toutes craquer, brushing impeccable, talonnettes) et le maltraiter par ailleurs dans ses déboires extra-conjugaux est génial et fonctionne à merveille.

Il est dur de reprocher quelque chose à Eyes Wide Shut, mais il manque un petit souffle pour l'expédier dans les strates avec Orange Mécanique ou Docteur Folamour (liste non exhaustive).

IMDB

4/5

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A
exact, ce n'est pas un hasard si ce sont les civilisations romaines qui ont inventé le concept de phallus/fascinus, une image archaïque qui s'est poursuivie depuis la nuit des temps et magnifiquement décrite par Quignard dans son livre, Le sexe et l'effroi
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Z
Heuuuuu. C'est pas faux :D
A
C'est amusant de voir comment un vieil auteur avait déjà perçu toute la complexité des rapports amoureux entre les hommes et les femmes...
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Z
Je pense même que l'on peut remonter aux tragédies grecques. L'humanité se répète les mêmes histoires sans cesse, ne changeant que l'écrin.
A
je lui préfère encore l'adage de Stendhal : au premier grain de passion, il y a le premier grain de fiasco
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Z
Bien vu. Tout en élevant le niveau culturel :)
A
Le dernier film et aussi l'ultime chef d'oeuvre de Stanley Kubrick qui explore les orifices insondables du paradoxe de la passion ; paradoxe magnifié par le couple Cruise/Kidman
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Z
Ou plus prosaïquement, une très belle illustration de l'adage "qui s'y frotte s'y pique".