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Barton Fink - de Joel et Ethan Coen - 1991

Publié le par Z

Barton Fink - de Joel et Ethan Coen - 1991

Après un joli succès au théâtre, l'écrivain Barton Fink part tenter sa chance à Hollywood. Il est embauché pour écrire un film de catch, obscure série B sans prétention. Il s'installe dans un hôtel miteux pour être "plus près du peuple", mais l'inspiration ne vient pas. Peut-être de son voisin, gros vendeur d'assurance un peu encombrant, viendra le salut...

Les frères Coen devaient être fâchés avec Hollywood quand ils ont écrit Barton Fink. L'écrivain tiré vers le bas, le producteur grandiloquent et creux, le vaincu obséquieux et minable, l'écrivain à succès raté, etc. Ils avaient quelques comptes à rendre avec le milieu, et particulièrement le traitement réservé aux auteurs.

Mais comme on est chez les Coen, on ne se contente pas de suivre un type paumé. On lui rajoute un voisin dégoulinant de sueur, comme le papier-peint de sa chambre qui se délite. Et comme toujours chez les Coen, la mort rôde non loin...

Après une vision au cinéma il y a une petite dizaine d'années qui ne m'avait pas emballé, j'ai bien fait d'offrir à Barton Fink une seconde chance. Moins trépidant que Blood Simple, moins torturé que The Barber, moins drôle que The Big Lebowsky, Barton Fink se paie le luxe de ne pas résoudre de nombreux questions, ce qui peut perturber l'habitué des frères Coen.

Certainement le plus intimiste de leur filmographie, Barton Fink fait planer une ambiance de mystère étrange, et ce n'est surement pas un hasard si le personnage Barton Fink ressemble autant à Henry Spencer, le paumé du Eraserhead de David Lynch. Car le doute plane toujours sur la réalité des faits qui nous sont exposés...

IMDB

4/5

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