Taxidermia - de György Pálfi - 2006
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Sur 3 générations, l'histoire d'une lignée dont le thème commun est la chair. Un grand-père obnubilé par le sexe en tant que tel, un père champion de mangeage (!), et enfin le protagoniste "principal" (même s'il n'occupe qu'un tiers du film), à savoir le taxidermiste, obnubilé donc par la peau.
Le terme d'OFNI (objet filmique non identifié) est souvent utilisé à tort et à travers dès que l'on a affaire à une œuvre originale. Pour Taxidermia, le terme n'est pas galvaudé. Le parti-pris très fort sur le découpage du film en 3 parties est très osé. Les 3 parties, filmées chacune avec un style propre, proposent 3 histoires pour le moins originales et inédites. Enfin, la radicalité dans les images montrées finit de classer Taxidermia parmi les films inclassables.
La présentation du bloc communiste. L'idylle entre deux gros champions de mangeage filmée comme s'il s'agissait de beaux beaux tourtereaux à la sauce hollywoodienne. Un rapport père-fils conflictuel. Autant de point qui auraient pu faire l'objet d'un film d'auteur. Le rapport très franc au sexe et surtout à la chair. Voilà qui fait l'objet d'un nombre infini de films d'horreur. Pálfi réunit tout cela avec un aplomb déconcertant qui ne peut que nous entraîner dans cette histoire tantôt fascinante tantôt repoussante.
Taxidermia est réservé et recommandé aux amateurs de cinéma étrange, original et, sinon violent, au moins dérangeant.
3/5
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